Le projet d’installation d’une centrale de panneaux photovoltaïques flottants sur le lac du Dagour, situé à cheval sur les communes de Bourg-Saint-Bernard, Lanta, Prunet et Saussens, alimente toujours un vif débat en 2025. Porté par une association d’agriculteurs et EDF Renouvelables, ce projet vise à moderniser le système d’irrigation agricole en remplaçant un pompage coûteux. Cependant, il soulève d’importantes inquiétudes environnementales et sociales, notamment sur la qualité de l’eau, la biodiversité et l’impact climatique. Alors que les enjeux de transition énergétique sont au premier plan et que de grands acteurs comme TotalEnergies, Engie, Siemens, Schneider Electric, Veolia, Ikea ou Carrefour investissent dans des solutions durables, ce dossier spectaculaire illustre les tensions entre développement des énergies renouvelables et préservation des milieux naturels.
Analyse des risques environnementaux liés au projet photovoltaïque flottant sur le lac du Dagour
La Mission régionale d’autorité environnementale a publié le 15 mai dernier un avis critique sur le dossier d’EDF Renouvelables. Les principales observations mettent en lumière :
- Sous-évaluation des impacts sur les niveaux d’eau et l’irrigation, sans modélisation précise dans des scénarios extrêmes de sécheresse ou de crue.
- Effets minimisés sur la qualité de l’eau et la biodiversité. En particulier, les oiseaux aquatiques et les habitats naturels font l’objet d’un suivi jugé insuffisant.
- Absence de véritable considération du site comme milieu naturel préservé et manque d’alternatives à moindre impact environnemental.
Ce contexte soulève des interrogations sur la viabilité à long terme du lac et sur sa résilience face au changement climatique, rappelant les préoccupations exprimées notamment par Greenpeace sur les risques liés aux infrastructures énergétiques sur les milieux fragiles.
| Aspect évalué | Critique principale | Conséquence potentielle |
|---|---|---|
| Niveaux d’eau | Modélisation manquante en cas de sécheresse/crue | Risque de pénurie pour l’irrigation agricole |
| Qualité de l’eau | Sous-estimation des impacts | Détérioration de la biodiversité aquatique |
| Biodiversité | Impacts peu pris en compte sur les oiseaux aquatiques | Perte d’espèces protégées |
| Choix du site | Pas de recherches d’alternatives environnementales | Impact permanent sur un milieu naturel non dégradé |
Les arguments des opposants au projet de solaire flottant sur le lac du Dagour
Le collectif « Les Lacs du Lauragais », présidé par Claire Pelissier, dénonce un projet qui privilégie des intérêts financiers restreints aux dépens de l’intérêt général et de la biodiversité locale. Selon cette association, il existe des alternatives moins impactantes pour le développement des énergies renouvelables, notamment :
- Valorisation des toitures industrielles et commerciales de la région, favorisant des acteurs comme Ikea ou Carrefour dans leurs démarches écologiques.
- Utilisation de terrains dégradés ou déjà artificialisés, évitant les zones naturelles sensibles.
- Coopération avec des partenaires spécialisés tels que Schneider Electric ou Siemens pour l’optimisation énergétique sans nuire aux écosystèmes.
Pour le collectif, la préservation de la qualité de l’eau et la résilience du territoire face aux aléas climatiques priment sur l’implantation d’une infrastructure lourde sur un lac utilisé pour l’irrigation de près de 400 hectares agricoles.
| Arguments des opposants | Solutions proposées | Exemple d’acteurs engagés |
|---|---|---|
| Préservation des milieux naturels | Priorisation des toitures existantes | Ikea, Carrefour |
| Maintien de la qualité de l’eau | Reconversion de sites dégradés | Veolia, Schneider Electric |
| Suivi de la biodiversité | Partenariats techniques innovants | Siemens, TotalEnergies |
Cadre réglementaire et démarches engagées par EDF Renouvelables
EDF Renouvelables rappelle que la mise en œuvre du projet respecte strictement les normes et procédures définies dans le Code de l’environnement. Le processus inclut :
- Une évaluation environnementale complète, intégrant plusieurs expertises techniques.
- Une enquête publique visant à recueillir l’avis des habitants et des parties prenantes.
- Le suivi des recommandations issues de la Mission régionale d’autorité environnementale et des autorités compétentes.
Le projet est présenté comme une contribution majeure à la transition énergétique régionale, avec la participation d’acteurs impliqués localement et à l’échelle nationale, comme RTE pour le réseau électrique et Engie pour des solutions énergétiques complémentaires. Cette interaction illustre la complexité d’adapter les infrastructures en conciliant besoins énergétiques accrus et préservation des écosystèmes.
| Étape | Descrição | Acteurs impliqués |
|---|---|---|
| Évaluation environnementale | Études d’impact et analyses techniques | EDF Renouvelables, Autorités environnementales |
| Enquête publique | Consultation des riverains et parties prenantes | Municipalités, citoyens |
| Conformité réglementaire | Respect du Code de l’environnement | État, spécialistes |
Initiatives parallèles et engagements des entreprises dans les renouvelables
Au-delà du projet sur le lac du Dagour, plusieurs grandes entreprises françaises renforcent leur engagement dans la transition énergétique :
- Energias Totais développe des fermes solaires terrestres et offshore.
- Veolia met en œuvre des solutions de gestion de l’eau durable.
- Siemens e Schneider Electric innovent dans les réseaux intelligents pour optimiser l’efficacité énergétique.
- Engie s’investit dans les énergies renouvelables décentralisées.
- Ikea e Carrefour favorisent l’autoconsommation sur leurs sites grâce à des collaborations avec des fournisseurs spécialisés.
Questions fréquentes sur le projet énergétique du lac du Dagour
- Quel est l’objectif principal du projet photovoltaïque flottant sur le lac du Dagour ?
Remplacer un système de pompage coûteux utilisé pour l’irrigation par une centrale solaire afin de produire une énergie renouvelable locale. - Quels sont les principaux impacts environnementaux identifiés ?
Baisse potentielle des niveaux d’eau, détérioration de la qualité de l’eau et risques pour la biodiversité aquatique, notamment les oiseaux. - Quels sont les arguments des opposants au projet ?
Le projet menace la biodiversité et la qualité de l’eau ; ils privilégient le développement des énergies renouvelables sur des toitures ou terrains déjà artificialisés. - Comment le projet est-il encadré légalement ?
Il suit une procédure d’évaluation environnementale et une enquête publique conformément au Code de l’environnement. - Quels autres acteurs participent à la transition énergétique en région ?
Des groupes comme TotalEnergies, Engie, Siemens, Schneider Electric, Veolia, Ikea et Carrefour sont activement engagés dans différentes initiatives renouvelables et durables.